PROGRAMME

Avec plus de 20 ateliers, plusieurs séances plénières, un grand World Café et un programme cinématographique, le congrès couvre l’ensemble des aspects de la politique d’asile et de migration en Suisse.

VENDREDI, 28 NOVEMBRE 2025

10h – 11h : Ouverture

À partir de 10h00 : Ouverture des portes.
À partir de 10h30 : Ouverture et accueil par le comité d’organisation.

11h – 12h30 : Ateliers

Parlement des Réfugié‧es

En Suisse, les réfugié·es ne peuvent pas décider elleux-mêmes de nombreuses questions qui les concernent directement. On parle d’elleux, mais pas avec elleux ! Il existe en Suisse la Session des femmes ou la Session des jeunes, ainsi que différentes sessions cantonales pour les personnes migrantes. Depuis 2021, il existe également le Parlement fédéral des réfugié·es. Grâce à lui, les réfugié·es ont une voix politique !

Depuis sa création, cinq sessions nationales des réfugié·es ont eu lieu ; les parlementaires réfugié·es se réunissent dans différentes commissions thématiques et élaborent des propositions politiques et des stratégies pour les faire avancer. Entre-temps, un travail de lobbying est effectué et les représentant·es du Parlement des réfugié·es rencontrent les autorités et leurs organisations partenaires.

L’atelier permettra d’une part de présenter le Parlement des réfugié·es et de répondre aux questions sur le projet. Dans un deuxième temps, nous souhaitons discuter avec les participant·es de la manière dont la participation (politique) des réfugié·es peut être renforcée.

Institut Nouvelle Suisse INES

L’Institut Nouvelle Suisse (INES) vous invite à un atelier interactif au cours duquel nous développerons ensemble des visions pour un avenir post-migratoire équitable. Les questions centrales sont celles de la participation, de l’engagement politique et de l’inclusion sociale :

Qui façonne l’avenir de la Suisse ? Quelles voix et perspectives doivent être entendues et comment garantir la pluralité des opinions en ces temps de polarisation ? Qu’est-ce qu’une vie bonne et à quoi pourrait ressembler notre société post-migratoire en 2035, dans laquelle le plus grand nombre possible de personnes pourraient mener une telle vie ? Quelles expériences d’inégalité, d’exclusion et de précarité nous interpellent – et quelles alternatives solidaires peut-on envisager ?

Sur la base de notre stratégie interne, nous ouvrons des espaces de négociation, présentons les premiers résultats et les questions ouvertes et discutons des utopies et des approches concrètes nécessaires pour façonner une société plurielle et solidaire.

Pikett Asyl, Droit de Rester Lausanne

La machine suisse des expulsions fonctionne comme sur des roulettes – c’est ce que nous constatons souvent dans nos structures de soutien et en tant que militant·es. Nous connaissons les personnes qui sont arrêtées, parfois emprisonnées et parfois expulsées avec un recours massif à la violence. Les pratiques de la police des étrangèr·es varient d’une région à l’autre, tout comme les possibilités de résistance.

Dans le cadre du congrès, nous souhaitons créer un espace où nous pourrons échanger nos expériences dans cette lutte et rechercher ensemble des possibilités d’intervention.

Quels moyens et méthodes ont déjà fait leurs preuves ? Quelles sont les différentes pratiques des autorités et les possibilités de résistance ? Quelles possibilités restent après une expulsion ? Comment pouvons-nous exploiter politiquement les différences cantonales ? Rassemblons nos expériences et nos informations, apprenons les un·es des autres et formons des réseaux pour empêcher les expulsions. Le format est bilingue (français/allemand).

Association elisa-asile

Elisa-asile propose un atelier sur les besoins psychosociaux des personnes en procédure de regroupement familial animé par Madame Najma Hussein, juriste (elisa-asile) et Madame Katherine Gradassi Fournier, psychothérapeute (Pluriels). Une vignette portant sur un cas de regroupement familial sera présentée, puis le public sera invité à se diviser en petits groupes. Les participant·e·s, professionnel·le·s comme bénévoles, seront amené·e·s à réfléchir aux besoins psychosociaux des personnes concernées et à partager leurs réflexions. L’objectif est de sensibiliser chacun·e à ces besoins spécifiques afin d’améliorer l’accompagnement dans le cadre des procédures de regroupement familial.

Année Politique Suisse

Comment fonctionne le Parlement? Quels outils sont à disposition des parlementaires? Quelles sont les tendances marquantes des dix dernières années? Comment suivre et comprendre ce qui se passe au Parlement? Quel pourrait être le rôle de la société civile?

13h30 – 15h : Ateliers

Coalition des juristes indépendant‧e‧s pour le droit d’asile

Le pacte européen sur l’asile va profondément modifier la politique européenne en matière d’asile et la façonner pour les prochaines années (voire décennies). La Suisse doit adopter et appliquer ces changements, au moins en partie. Dans cet atelier, nous vous informons sur la transposition (prévue) dans le droit suisse et abordons les questions centrales suivantes :

Quelles sont les conséquences de ces changements pour les réfugié·es en Europe et en Suisse ? Comment et pourquoi la Suisse est-elle concernée ? Comment s’est déroulé le processus parlementaire et qu’est-ce qui a pu être réalisé – ou non ? Nous nous posons également les questions suivantes : que reste-t-il à faire et comment pouvons-nous, en tant que société civile, agir pour défendre des procédures équitables et la protection des réfugiés ?

Parlement des Réfugié‧es

Avec la montée en puissance des partis populistes de droite et la propagation croissante des mouvements correspondants, la question d’une approche constructive des discours de droite dans la vie politique quotidienne prend de plus en plus d’importance. Cet atelier offre un espace d’échange, de réflexion et de stratégies communes :

Comment pouvons-nous réagir efficacement à ces discours sans renforcer leur dynamique ? Quelles options d’action avons-nous dans la vie quotidienne de la politique et de la société civile ? Ensemble, nous développons des approches pratiques pour contrer les discours de droite et renforcer notre travail démocratique.

Anlaufstelle für Sans-Papiers Basel, Berner Beratungsstelle für Sans-Papiers, Sans-Papiers Anlaufstelle Zürich SPAZ

Au cours des 25 dernières années, le mouvement des sans-papiers, en collaboration avec les centres de conseil, a réussi à rendre certains droits fondamentaux plus accessibles aux sans-papiers. Malheureusement, il existe encore de nombreuses lacunes et de grandes différences cantonales dans l’accès des sans-papiers à ces droits. Nous sommes particulièrement préoccupé·es par le fait que les sans-papiers se voient refuser l’accès à la justice. Les sans-papiers victimes d’un délit ne peuvent pas le signaler sans courir le risque d’être elleux-mêmes dénoncé·es et expulsé·es.

Les centres de conseil pour sans-papiers de Berne, Bâle et Zurich racontent leur travail quotidien et souhaitent discuter avec le public d’une campagne nationale pour l’accès à la justice pour tou·xtes.

Coordination asile.ge

La Coordination asile.ge, créée il y a maintenant 40 ans, regroupe une vingtaine d’associations actives auprès des personne en quête d’asile sur Genève, dans les domaines de la défense juridique, de l’écoute et de l’accompagnement, de la formation, de l’insertion professionnelle, de la détention administrative, du soutien administratif et social, de la santé, ainsi que de l’information et du plaidoyer.

La Coordination asile.ge se réunit deux fois par mois et fonctionne comme une plateforme d’échanges, de réflexion et de propositions. En partant de cet exemple et des actions concrètes de la Coordination asile.ge, en lien avec d’autres réseaux, notre atelier propose de réfléchir aux meilleures manières de conjuguer soutien individuel, plaidoyer et actions collectives, tout en abordant les enjeux et difficultés à surmonter.

Solidarité sans frontières

Les médias sont également surnommé le 4ème pouvoir, ce qui révèle leur importance dans la politique. En ce qui concerne l’asile, c’est encore plus frappant. C’est un sujet quotidien dans la presse. Mais c’est également un sujet qui est porté principalement par la droite.

Comment faire pour que les médias portent également un autre discours et que la perspective des personnes concernées prenne plus de place? Dans ce workshop, nous échangerons des conseils pratiques de professionnelles des médias comme des activistes.

15h30 – 17h : World Café

Action Quatre Quarts

En Suisse, plus d’un quart de la population est exclue de la démocratie. Nous voulons changer cela ! Toute personne vivant ici doit avoir le droit à la naturalisation, selon des critères objectifs. Les procédures arbitraires et vexatoires appartiennent au passé. Dans cette partie du World Café, Aktion 4/4 présente l’initiative pour la démocratie, ses objectifs et son histoire jusqu’à présent, et montre quels sont les défis actuels et comment nous pouvons nous engager ensemble pour l’initiative et un changement de paradigme dans le droit de cité suisse.

NCBI Suisse

Le projet « Surmonter les doubles frontières » du NCBI Suisse renforce l’intégration et l’égalité des réfugié·es en situation de handicap. Des bâtisseur·ses de ponts spécialement formé·es – eux-mêmes des réfugié·es bien intégré·es – accompagnent leurs compatriotes pour le compte de services spécialisés, de communes et d’écoles. Iels les aident à accéder à des solutions de logement, à la formation, à l’intégration sur le marché du travail, à des aides techniques ainsi qu’à des soins thérapeutiques et médicaux. En étroite collaboration avec les services spécialisés et les proches, des objectifs individuels sont élaborés et l’accompagnement est régulièrement évalué. Le projet élimine les barrières, améliore l’accès aux offres existantes et crée des opportunités concrètes de participation. NCBI apporte ainsi une contribution importante à une société inclusive dans laquelle les réfugié·es en situation de handicap peuvent également vivre sur un pied d’égalité.

Integrationsbrücke Bern, Institut für Soziokulturelle Entwicklung HSLU

Dans le cadre du projet Talking Stick, nous recherchons avec les communautés migrantes des moyens de renforcer la participation locale des personnes issues de l’immigration et sans droits politiques. En collaboration avec la Haute école de Lucerne, Institut pour le développement socioculturel, nous avons formé des groupes de dialogue en arabe, farsi, tamoul, tigrigna, turc, somali et ukrainien. Dans le cadre d’un processus participatif, nous explorons ensemble les conditions, les obstacles et les opportunités existants. Nous nous intéressons non seulement aux formes de participation établies en Suisse, mais aussi aux processus décisionnels dans les quartiers et les villages des pays d’origine des personnes qui sont venues en Suisse. Nous serons heureux·ses de vous présenter et de discuter avec vous les conclusions que nous avons tirées.

Wir alle sind Bern

Ensemble, nous nous penchons sur les frontières quotidiennes dans le régime migratoire et frontalier. À l’aide du « Solidarity City Mapping », nous réfléchissons à la manière de rendre visibles les lieux et les pratiques solidaires et de remettre en question les rapports de force existants.

Education pour tou‧xtes – maintenant !

L’exercice de la démocratie n’est pas réservé aux politiciennes élues ou aux personnes qui ont le droit de vote. Il existe toute une série d’outils qui peuvent être utilisé pour faire entendre sa voie et proposer des projets politiques innovants. Ces outils sont répertoriés dans une boîte à outils publiée en ligne, que nous vous présentrons lors du world café.

Solinetz Zürich

Le projet Kombi permet à des personnes qui ont reçu une décision négative en matière d’asile et à des bénévoles solidaires de se rencontrer, de bénéficier d’un soutien et de se former ensemble. Le projet est un succès : chaque année, plus de 30 bénévoles y participent. Kombi crée un vaste réseau de solidarité pour les demandeur·ses d’asile débouté·es dans la région de Zurich. Comment fonctionne Kombi et pourrions-nous le mettre en place dans notre région ?

Kinder Überall

Dans le système migratoire, les enfants sont réduit·es à leur rôle d’appendice de leurs parents, leurs propres droits et besoins passant après les intérêts de la politique migratoire. Dans cet atelier, nous nous intéressons aux enfants qui vivent dans ces structures et sont victimes d’une exclusion systématique. Nous réfléchissons ensemble à la manière dont les enfants peuvent être perçu·es comme des sujets à part entière et dont leurs droits peuvent être renforcés. Pour ce faire, nous nous appuyons sur des perspectives internationales qui montrent comment le droit à la participation pourrait être mis en œuvre. La question centrale est de savoir comment remettre en question les structures de pouvoir et créer des espaces de participation, de protection et d’autodétermination. Pour une politique de l’enfance qui pense et agit dans une perspective internationaliste. Une invitation à changer notre regard sur les enfants.

17h30 – 19h : Séance plénière

Table ronde du comité d’organisation

Six invité·es présenteront brièvement leurs idées et leurs visions pour l’avenir du mouvement pour l’asile et la migration. Iels s’appuieront pour cela sur leurs différentes expériences dans les domaines suivants : bénévolat solidaire, militantisme juridique, politique parlementaire et extra-parlementaire, Suisse post-migratoire et travail médiatique.

La table ronde sera suivie d’une brève discussion avec les intervenant·es et d’un débat approfondi avec le public : les six perspectives permettent-elles de dégager une vision commune ? Qu’est-ce qui nous inspire, que souhaitons-nous ajouter et comment envisager la mise en œuvre ?

20h – 22h : Programme de soirée

Liberté de mouvement pour tou·xtes (Bfa)

Dans son travail, la sociologue et militante Nandita Sharma met en évidence les fondements coloniaux et racistes de l’État-nation moderne : celui-ci crée des « nationaux indigènes », des personnes qui se considèrent en droit de se démarquer. Il légitime l’isolement, l’exploitation et la violence.

Dans le même temps, Sharma montre que les luttes pour la liberté de mouvement et les moyens de subsistance communs ne sont pas un phénomène nouveau. La libération signifie ne plus être lié·e à des catégories nationalistes. Une véritable décolonisation naît lorsque nous développons une solidarité au-delà des frontières et partageons les terres, le travail et les ressources.

Avec Nandita Sharma, nous voulons discuter : qu’est-ce que cela signifie concrètement pour notre lutte ici ? Comment pouvons-nous non seulement nous défendre contre des lois inhumaines individuelles, mais aussi critiquer la logique qui les sous-tend dans son ensemble ? À quoi ressemblent les stratégies et les pratiques qui ne sont pas basées sur les frontières, mais sur une solidarité radicale et la liberté de mouvement ?

Film de Samir | Langue : allemand | Salle : Kino in der Reitschule

SAMEDI, 29 NOVEMBRE 2025

9h – 10h30 : Ateliers

Freiplatzaktion Zurich, Action Quatre Quarts

L’atelier vise à mettre en évidence les obstacles arbitraires du régime de droit au séjour suisse, en mettant l’accent sur les personnes touchées par la pauvreté. Après une introduction aux facteurs qui déterminent l’échelle des autorisations et rendent le statut de séjour précaire et incertain jusqu’à la naturalisation (environ 15 minutes), un parcours (1 heure) est proposé, au cours duquel les participant·es peuvent s’informer et échanger sur les statuts F, B, C et le passeport suisse à quatre tables.

À ces tables, des représentant·e·s de Freiplatzaktion Zürich et de l’Aktion Vierviertel expliquent comment obtenir le statut correspondant, comment l’améliorer et quels sont les risques de le perdre, et quels sont les droits et les restrictions qui y sont associés. L’accent est mis sur les effets de la pauvreté sur le changement et la perte de statut. L’atelier se termine par une séance plénière au cours de laquelle les conclusions, notamment en ce qui concerne l’initiative démocratique (ou la révision de la loi sur la nationalité), sont rassemblées et présentées (environ 15 minutes).

Solinetze.ch, Flüchtlingsparlament, AG Nothilfe Bern, Sans-Papiers Luzern (Beratungsstelle Zentralschweiz), Bündnis «Wo Unrecht zu Recht wird»

Selon la Constitution fédérale (art. 12), l’aide d’urgence en Suisse a pour but de garantir une existence digne à tou·xtes. Cependant, la réalité est souvent différente pour les requérant·es d’asile débouté·es : pour beaucoup, le système est devenu un instrument de répression, caractérisé par des conditions de vie précaires, dont les enfants sont les premières victimes. En Suisse, environ 600 enfants vivent dans cet environnement, ce qui a un impact négatif sur leur développement.

Cet atelier offre un espace d’information approfondie et d’échange sensible. En collaboration avec les expert·es invités Firoozeh Miyandar, Christoph Albrecht, Barbara Hosch et Thirza Schneider, nous voulons comprendre, discuter et aller de l’avant. L’accent est mis sur la situation des enfants : quel est l’impact de la vie dans l’aide d’urgence sur le développement psychologique et physique des enfants et des adolescents ? Comment se sentent-iels réellement ? Nous voulons nous pencher tout particulièrement sur ces questions.

Netzwerk migrationscharta.ch

L’empathie envers les réfugié·es est une évidence pour les personnes engagées dans la migration. Mais qu’en est-il de l’empathie envers les personnes qui s’inquiètent pour leur identité face à une migration permanente ? Pouvons-nous simplement les exclure en tant qu’autres, voire en tant qu’ennemis ? Sommes-nous en train de nous diriger vers une situation similaire à celle des États-Unis ?

Pour la théologie et la Bible, il s’agit fondamentalement toujours des autres, d’une relation qui se reconnaît et se respecte elle-même dans les autres et les autres en elle-même. Un exercice et quelques textes invitent à changer de perspective – dans le sens de la longue durée.

Atelier avec Megane Lederrey

Les centres fédéraux d’asile (CFA) et les récents durcissements des politiques d’asile sont de véritables armes de contrôle et de répression des exilé-es. Au-delà des constats, comment agir et sur quoi? – Présentation brève des constats et problématiques du terrain ainsi que des initiatives existantes. Présentation/inventaire de modes d’action politique et d’exemples tirés d’autres luttes (30 min présentation + 10 min questions/interactions). – Echange par groupe sur une problématique choisie parmi celles présentées ou sur un mode d’action : partages d’idées, réactions (20 min) – Retour en plénière (10 min) – Discussions informelles, mutualisation des idées, ressources, contacts par oral ou par écrit (30 min).

Plateforme Traite

De plus en plus de victimes de la traite des êtres humains arrivent en Suisse en tant que réfugié·es et se retrouvent dans le système d’asile. Leur situation est préoccupante : elles se trouvent dans une situation vulnérable et ont besoin d’une protection particulière. Or, dans la procédure d’asile, la protection des victimes est fortement limitée – elles n’ont pas les mêmes droits que les personnes concernées par le droit des étranger·es. Qu’advient-il de ces personnes dans le système d’asile ? Et comment une personne engagée dans le domaine de l’asile peut-elle reconnaître si quelqu’un est concerné ?

L’atelier offre un premier aperçu de la traite des êtres humains dans le contexte de la fuite et de l’asile. Il explique les causes et les mécanismes, met en lumière la situation actuelle dans le domaine de l’asile et montre ce à quoi il faut prêter attention. Il présente des possibilités d’action concrètes en cas de suspicion, dans le but de permettre aux personnes concernées de faire valoir leurs droits et d’être mieux protégées.

11h – 12h30 : Ateliers

NO MORE Komitee, Sans-Papiers Kollektive Basel

De la victoire de Mohamed Wa Baile à la Cour Européenne des droits de l’Homme à la médiatisation fracassante du racisme dans la police vaudoise, beaucoup de chemin a été parcouru en Suisse ces dernières années. Mais il reste beaucoup à faire. Lors de cette table ronde, différent·es acteur·ices reviendront sur leurs luttes, mais aussi sur les perspectives futures. Nous évoquerons aussi la nécessité de lier les luttes pour la liberté de mouvement à celle contre les violences policières.

Brava

Comment parvenir à une véritable participation des femmes réfugiées, au-delà des projets paternalistes et de l’inclusion symbolique ? Sur la base des expériences du projet « Stimmen geflüchteter Frauen » (Voix des femmes réfugiées), nous aborderons, à travers de brèves interventions à différentes stations, les conditions sociales et politiques nécessaires pour que les femmes réfugiées puissent s’impliquer de manière autonome. L’accent est mis sur les conditions-cadres nécessaires à la participation, notamment en matière d’accès aux droits et à l’information, d’éducation, de langue, de statut de séjour ou d’expériences de discrimination.

Dans le cadre d’un World Café qui suivra, les participant·e·s discuteront ensemble des changements qui seraient nécessaires. Pour conclure, nous réfléchirons en plénière à la manière dont les revendications formulées peuvent être rendues visibles et relayées.

Téléphone contre la violence, Watch the Med Alarmphone, Refugees in Libya, Alarmphone Pologne, Solidarity Line Croatia, Kompas Sarajevo, KlikAktiv

Des régions et des priorités différentes, mais un point commun : au cœur de leur action se trouvent des hotlines. Que ce soit en Suisse, dans les Balkans, à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, en Méditerranée ou en Libye, le Telefon gegen Gewalt, la Solidarity Line Balkan en cours de création, Alarmphone Pologne, Watch the Med Alarmphone et Refugees in Libya apportent une aide téléphonique aux personnes victimes de violence patriarcale ou aux personnes migrantes dans le contexte d’une politique migratoire de plus en plus répressive. Iels écoutent, observent, réagissent, documentent les violations des droits humains, mettent en place des infrastructures de solidarité, luttent pour la liberté de mouvement et pour la fin de la violence patriarcale, raciste et étatique.

Lors de la table ronde, des militant·es présenteront les hotlines et discuteront : comment les différents projets ont-ils vu le jour ? Que peuvent-ils apprendre les uns des autres ? Pourquoi des hotlines, et quels sont leurs points forts et leurs points faibles ? Et quel soutien est nécessaire de toute urgence, qui peut également être fourni à partir d’ici ?

AsyLex, Observatoire suisse du droit d’asile et des étrangers (ODAE Suisse)

L’atelier traite de la détention administrative en vertu du droit des étranger·es et donne d’abord un aperçu des bases juridiques, de l’expérience pratique d’AsyLex en matière de conseil juridique et des résultats du rapport spécialisé « Wegesperrt » (Enfermé·es) du SBAA. Il sera suivi d’une discussion ouverte et d’un échange avec d’autres organisations, collectifs et individus afin de partager des expériences et d’élaborer des formes possibles de mise en réseau.

Asile LGBTIQ+, Queeramnesty, Safe(r)Space Neuchâtel

La réforme de la procédure d’asile entrée en vigueur en 2019 en Suisse a introduit un traitement accéléré des demandes au sein des « Centres fédéraux pour requérants d’asile (CFA) ». Déjà problématique pour l’ensemble des personnes concernées, ce système a des effets particulièrement délétères pour les personnes LGBTIQ+. La présence de violences dans les CFA, l’impossibilité de créer un climat de confiance dans une procédure expéditive – pourtant indispensable pour évoquer des expériences intimes liées au genre et à la sexualité – ainsi que l’absence de compétences spécialisées au SEM compromettent l’accès à une procédure équitable, alors même que la persécution liée à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre est un motif d’asile reconnu.

L’atelier propose de partager expériences de terrain et travaux de recherche afin d’outiller juristes, bénévoles et groupes d’entraide. Trois approches collectives seront présentées : Queeramnesty, Asile LGBTIQ+ et Safe(r)Space Neuchâtel.

13h30 – 15h : Ateliers

Action Quatre Quarts

En Suisse, la naturalisation s’avère être un processus très difficile. L’une des raisons en est le système fédéraliste complexe qui accorde beaucoup de pouvoir aux communes sur les personnes. Cela favorise l’arbitraire et les critères subjectifs dans la procédure de naturalisation. Ainsi, plus d’un quart de la population suisse reste exclue de la démocratie. L’« initiative pour la démocratie » déposée en novembre 2024 vise à changer cela : elle exige un changement de paradigme radical.

Dans le documentaire « Hürdenlauf zum Schweizer Pass » (La course d’obstacles vers le passeport suisse) de Jonas Dunkel, diffusé sur Arte, deux visions s’affrontent : celle d’une démocratie moderne, dans laquelle tou·xtes peuvent participer sur un pied d’égalité, et celle de la citoyenneté comme un privilège qu’il faut mériter à la sueur de son front.

Pour commencer, nous regarderons ensemble le court documentaire. Nous sommes impatients de connaître les réactions du public et aborderons les points les plus importants de l’initiative. Nous discuterons ensuite des exigences minimales possibles et des alliances pour faire valoir le « droit à la naturalisation ».

Frieda – L’ONG féministe pour la paix

La souffrance, la destruction, la répression et les pertes ont marqué les deux dernières années en Israël et en Palestine. La violence militaire contre la population civile en Cisjordanie et les actes génocidaires dans la bande de Gaza ont renforcé les rapports de force sociaux inégaux et ont également approfondi le système de domination patriarcale.

En tant qu’organisation féministe pour la paix avec des organisations partenaires locales en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, nous souhaitons aborder les questions suivantes lors de cet événement : comment le travail féministe a-t-il changé dans ces conditions ? Le travail féministe est-il encore possible ? À quoi pourrait ressembler la solidarité transnationale féministe et pacifiste ?

La coordinatrice du programme Frieda en Cisjordanie, Palestine, partagera ses évaluations et son expertise sur ces questions urgentes dans une brève présentation en ligne. Cette présentation sera suivie d’une discussion entre la responsable de Frieda pour le Proche-Orient et la responsable de Frieda pour la politique féministe de paix en Suisse avec les participant·e·s à l’événement.

Border Forensics

La vie des personnes réfugiées en Suisse est déterminée par un ensemble de récits, de lois, de mesures administratives, d’institutions, de temps et d’espaces – un dispositif dans lequel les frontières de l’État se recoupent avec celles des hiérarchies racialisées. Les pratiques d’exclusion et de discrimination auxquelles sont confrontées les personnes considérées comme étrangères en Suisse se manifestent par des divisions sociales violentes, telles que le profilage racial, la surveillance numérique, l’isolement social et spatial, les mesures coercitives et les conditions de vie précaires. 

Dans cet atelier, nous présentons le nouveau projet de Border Forensics : une plateforme cartographique interactive qui rend tangible la violence frontalière vécue à l’intérieur de la Suisse. Ensemble, nous réfléchissons aux premières conclusions du projet et échangeons sur des cas et des perspectives issus de la pratique. Nous recueillons des idées pour la documentation collective et réfléchissons aux utilisations possibles de la plateforme pour l’activisme.

Autonome Schule Zürich, Migrant Solidarity Network

Comment les luttes des personnes migrantes contre les structures racistes du régime migratoire suisse peuvent-elles réussir ? Les participant·es à la table ronde sont organisé·es au sein de différentes communautés ou groupes de personnes migrantes et mènent une action de résistance en collaboration avec le Migrant Solidarity Network ou l’Autonome Schule Zürich. Iels rendent compte de leurs luttes, discutent de leur rapport au soutien, réfléchissent aux stratégies efficaces, mais aussi à la criminalisation de ces luttes et du soutien.

15h30 – 16h30 : Séance plénière de clôture